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Sabotage Studio: ouvrir la boîte de nostalgie

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Dans le cadre des conférences Amorces Culture et Entrepreneuriat, le Griendel recevait récemment Thierry Boulanger, président et directeur créatif de Sabotage Studio, pour discuter de l’entreprise derrière le populaire jeu vidéo The Messenger.

Alors qu’il travaillait depuis huit ans dans l’industrie, Thierry Boulanger cumulait de la frustration et voulait concevoir un jeu qu’il aimerait utiliser avant tout. C’est en jouant avec un ami qu’il a réalisé toute la nostalgie associée aux jeux rétro des années 90. Ensemble, ils ont décidé de développer un prototype qui allait rapidement devenir The Messenger.

Cohésion et esprit d’équipe

En parlant de son projet à son réseau, Thierry a rencontré des gens qui partageaient ses frustrations, ses ambitions et sa vision. En 2016, il a officiellement fondé Sabotage Studio en collaboration avec Martin Brouard.  L’entreprise a pris de l’ampleur et de la crédibilité au fil des années grâce à une équipe tissée serrée qui demeure entièrement impliquée dans le projet. Aujourd’hui, une quinzaine d’employés travaillent ensemble dans leur studio au Réacteur, centrale créative, dans Saint-Roch.

« C’est un rassemblement de gens ultra motivés. On s’est monté un lieu qui optimise la concentration, les interactions et le travail d’équipe avec des outils dont on a besoin. […]  Du fait qu’il n’y a pas de matière première ou d’utilisation d’équipement, en vrai on n’a pas vraiment besoin de se voir, mais tout le monde a le souhait commun d’être ensemble », indique Thierry.

Percer à l’international

Le cofondateur admet que la scène des jeux vidéo indépendants est difficile à percer. Dans le cas de Sabotage Studio, le Fonds des médias du Canada a permis le financement de départ nécessaire pour concrétiser le projet, mais l’éditeur américain Devolver a ensuite manifesté son intérêt pour distribuer leur jeu à plus grande échelle. The Messenger, est sorti sur PC et Nintendo Switch le 30 août 2018 et a été encensé par la critique.

Le fait de recourir à un éditeur permet de percer plus facilement à l’international tout en respectant leur vision de départ. « Si tu sors ton jeu au Brésil, qu’est-ce qui est offensant culturellement là-bas? Si tu es un Québécois qui fait son jeu selon ce que lui trouve drôle, tu peux déranger et faire les nouvelles pour les mauvaises raisons là-bas. »

Une industrie en changement

Selon Thierry, des barrières technologiques de distribution sont quand même tombées ces dernières années et ont permis aux petites productions de voir le jour. « Avant, il fallait que tu aies 23 millions pour avoir le droit d’utiliser un engin qui permet de faire un jeu sinon tu ne pouvais rien faire. »  Il y a aussi le timing qui compte beaucoup dans l’histoire à succès de Sabotage Studio. La promotion pour The Messenger est sortie un 4 janvier. Ils semblent avoir comblé un vide dans l’industrie puisqu’elle a cumulé 50 000 vues la première semaine.

L’équipe passionnée admet avoir travaillé d’arrache-pied pour arriver dans les délais de la production de son premier jeu et les efforts ont porté fruit. « On a gagné notre liberté », conclut Thierry.  Sabotage Studio aura du nouveau à annoncer bientôt selon le cofondateur.

Lundi le 10 février prochain, ce sera au tour de Goblivion Games de venir présenter son histoire au Griendel. La programmation complète des conférences Amorce est disponible ici.

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